Sport et Asthme de l’Adolescent:

mode d’emploi pour les éducateurs sportifs

Lors de l’inscription, il est recommandé:

  • d’insérer des cases sur la fiche d’inscription pour préciser si l’adolescent.e est asthmatique. Si la case « oui » est cochée, il faut qu’il y ait un espace prévu pour demander aux parents s’il existe des recommandations particulières pour la prévention de l’asthme d’effort.
  • de vérifier que vous avez bien l’autorisation des parents de prévenir les services d’urgence et d’appeler le SAMU (le 15) ou les pompiers (le 18).

Lors du premier contact entre l’éducateur et l’adolescent:

Il est conseillé que l’éducateur/éducatrice demande aux adolescents asthmatiques de se signaler, en toute dis- crétion bien sûr, pour que les autres camarades du cours n’en soient pas informés. Dans ce cas-là, le professionnel doit sensibiliser l’élève à avoir systématiquement à proximité du lieu d’entrainement son inhalateur de secours. Celui-ci ne doit pas être enfermé dans le vestiaire même si l’adolescent a pris son traitement au domicile avant de venir en cours.

Suspecter une crise d’asthme lorsque vous remarquez chez l’adolescent en cours d’entrainement:

  1. Une toux persistante (sèche ou avec un petit crachat clair), une toux à l’arrêt de l’effort, une toux au rire
  2. Une plainte d’oppression thoracique
  3. Un sifflement thoracique (surtout en vidant les poumons : expiration)
  4. Un essoufflement anormal (difficulté à respirer) : vous sentez que l’adolescent a des performances moindres ou il vous paraît plus limité que d’habitude par rapport à ses camarades avec qui il s’entraine ou l’adolescent signale une difficulté à l’effort.

Il est conseillé que l’éducateur/éducatrice demande aux adolescents asthmatiques de se signaler, en toute dis- crétion bien sûr, pour que les autres camarades du cours n’en soient pas informés. Dans ce cas-là, le professionnel doit sensibiliser l’élève à avoir systématiquement à proximité du lieu d’entrainement son inhalateur de secours. Celui-ci ne doit pas être enfermé dans le vestiaire même si l’adolescent a pris son traitement au domicile avant de venir en cours.

Situation n°1

Si les symptômes s’améliorent, penser à prévenir les parents de la survenue de cet épisode et leur conseiller de consulter à nouveau le médecin ou le pneumologue pour d’éventuelles adaptations du traitement.

Situation n°2

Si malgré les 2 prises de bronchodilatateur espacées de 10 minutes l’adolescent continue:

  • à tousser avec la même intensité
  • à avoir des difficultés à respirer ou à parler sans s’interrompre pour chercher sa respiration
  • à avoir un pouls rapide alors qu’il est au repos depuis plusieurs minutes

Il ne faut plus hésiter à appeler les secours : composer le 15 (SAMU) ou le 18 (Pompiers) et se laisser guider par le régulateur du SAMU.

Prévenir dans un second temps les parents, une fois que les secours sont initiés.

Sport et asthme: généralités et particularités chez l’adolescent

Le sport est bénéfique à tout âge à la condition de suivre les recommandations de son médecin/pneumologue, particulièrement lorsque l’activité physique est associée à des efforts intenses +/- prolongés ou à une exposition au froid et/ou à la pollution. Tous ces éléments peuvent être des facteurs perturbant l’équilibre de l’asthme et donc favorisant le déclenchement d’une crise. L’air froid et sec assèche et irrite les muqueuses bronchiques. Un conseil simple peut être de mettre une écharpe autour du cou et devant la bouche, ce qui permet de réchauffer et d’humidifier l’air inhalé apportant ainsi un confort respiratoire.

Il n’y a aucune contre-indication sportive en cas d’asthme bien contrôlé. Au contraire, la pratique régulière d’un sport est bénéfique pour le travail respiratoire. Une discussion entre le médecin et l’adolescent sur le sport choisi et ses exigences physiques est bénéfique. Cela peut permettre de choisir le traitement le plus adapté au bon moment, de vérifier l’utilisation adéquate du dispositif prescrit et le suivi des recommandations, essentielles pour mener son sport en toute tranquillité. Le meilleur sport est celui que l’adolescent préfère. La pratique de l’équitation peut être rendue difficile du fait des multiples poussières et allergènes présents dans les écuries. La plongée sous-marine avec bouteille n’est pas recommandée, mais mieux vaut en discuter attentivement avec le pneumologue.

Les critères d’alerte pour inciter à consulter son médecin/pneumologue plus précocement sont :

  • L’utilisation plus de 2 fois/semaine du traitement de la crise
  • Une toux nocturne persistante, des réveils nocturnes liés à l’asthme
  • Des sifflements pendant la respiration
  • Une gêne respiratoire le matin au réveil
  • Une gêne respiratoire (essoufflement/oppression thoracique) dans la vie quotidienne ou à l’effort

Connaitre les principaux facteurs pouvant aggraver une crise d’asthme en dehors du sport

  • La pollution de l’air intérieur et extérieur. Les fumées, les produits de combustion, les diffuseurs de parfum, les encens... sont des irritants respiratoires
  • Le tabagisme : tabac, joints, cannabis, chicha
  • Les produits ménagers nettoyants en particulier lorsqu’ils sont utilisés en spray
  • L’effort physique intense
  • Le stress
  • Les infections respiratoires virales
  • Les expositions allergéniques intenses, par exemple : chat ou lapin en garde à la maison, stage de cheval, changement de cadre de vie pour des vacances (acariens, moisissures...)

Il est recommandé à tous les patients asthmatiques de consulter le pneumologue au moins une fois/an. Cela permet de faire le point sur l’équilibre de la maladie asthmatique, les allergies, la fonction respiratoire, la pratique sportive, les exigences physiques de l’adolescent en particulier en cas de compétition. L’adaptation thérapeutique tient compte de tous ces éléments.

Ainsi l’adolescent pourra avoir de bonnes performances sportives, comme s’il n’était pas asthmatique.

Assurer le suivi, au minimum annuel, est très important dans cette tranche d’âge à risque, pour ne prendre ni trop de traitement, ni pas assez et ne jamais rencontrer la situation de la vidéo “La chaise vide“ (https://youtu.be/RRlK5xLNrDo)

TRAITEMENT MAL ADMINISTRÉ = TRAITEMENT PEU OU PAS EFICACE

Suggérer à l’adolescent de se faire filmer par son médecin alors qu’il est en train de prendre son traitement inhalé avec son dispositif et sauvegarder la vidéo dans son téléphone pour pouvoir la retrouver rapidement en cas de besoin.

L’ASTHME EST UNE MALADIE TROMPEUSE, IL FAUT “TOUJOURS EN FAIRE UN PEU PLUS QU’UN PEU MOINS“

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