L’asthme est une maladie trompeuse qui peut s’annoncer par de multiples signes et qui continue de tuer entre 900 et 1000 personnes par an en France tous âges confondus. Toutes les 2 semaines, c’est un(e) adolescent(e) qui disparaît dans notre pays.
Il ne faut jamais négliger l’un des signes évocateurs et surtout l’association d’un ou plusieurs d’entre eux:
En effet, l’asthme est sous diagnostiqué mais peut être diagnostiqué par excès. Il faut donc bien connaître les signes évocateurs que nous venons de citer ci-dessus. L’un de ces signes, seul ou associé, doit amener à consulter un médecin qui posera, ou non, le diagnostic d’asthme. Idéalement c’est un(e) pneumologue qui confirme le diagnostic, recherche les causes, met en place le traitement et assure le suivi. La difficulté des patients, quel que soit l’âge, à consulter leur médecin explique les sous-diagnostics.
Parfois le diagnostic d’asthme est porté par excès, lors d’un syndrome d’hyperventilation. Celui-ci peut mimer une crise d’asthme et être traité comme tel, sans effet des médicaments. Il se manifeste par une respiration très rapide (hyperventilation) et est associé à d’autres symptômes dans le corps (battements de cœur très rapides, malaise, «tête qui tourne», fourmillements dans les doigts et autour de la bouche…). Dans le langage courant, on appelle parfois cela spasmophilie, crise de tétanie ou crise d’angoisse. Le plus souvent, il n’y a pas de toux associée. Le syndrome d’hyperventilation est plus fréquent chez les asthmatiques et chez les filles. Il peut être déclenché par le sport, le stress ou parfois sans raison clairement identifiée.
La Ventoline® est un des traitements de la crise d’asthme. C’est le plus connu mais il existe de nombreux autres dispositifs contenant des bronchodilatateurs. Cependant, quand les crises se répètent plus de 2 fois par semaine, un traitement supplémentaire à base de corticoïde inhalé devient nécessaire. C’est le traitement de fond. Les doses sont infimes car administrées directement sur la zone malade. Il y a donc très peu d’effets secondaires, pas de prise de poids, pas de nécessité d’un régime diététique. L’objectif du pneumologue est de rechercher le traitement minimal efficace. On parle de stratégies de «step-down» (diminution des doses quand tout va bien) et «step-up» (augmentation des doses à certaines périodes quand les crises sont plus fréquentes).
Chez un(e) asthmatique, le stress peut favoriser la survenue d’une crise et inversement, une crise d’asthme est source de stress car anxiogène. Alors que faire pour rompre ce cercle vicieux ?
Bien identifier les situations stressantes pour mieux les canaliser. Penser à en parler. Ne pas s’isoler et trouver sa solution en prenant du temps pour soi:
La bonne connaissance de la maladie avec la prise correcte du traitement au bon moment va rapidement améliorer la respiration et diminuer le stress.
L’adolescence est une période de transition critique. Leur asthme remontant à l’enfance, les jeunes commencent à rejeter leur maladie ce qui se traduit par un moins bon suivi des recommandations de leur médecin et un traitement insuffisamment pris.
Il est donc fondamental de les assister autant que possible en les incitant à consulter. Il existe des médicaments qui facilitent l‘adhésion au traitement lorsque le recours à un traitement de fond s’impose.
Un tout petit peu vrai : La prise régulière de très fortes doses inhalées peut au maximum ralentir la croissance de 1 à 2 cm, mais celle-ci reprend à l’arrêt du traitement. Cependant, un adolescent qui ne prend pas correctement son traitement de fond va faire des bronchites fréquentes appelées «exacerbations» pour lesquelles des corticoïdes oraux vont être donnés qui eux aussi vont ralentir la croissance, exposer aux complications générales et diminuer la qualité des défenses immunitaires (immunosuppression). Ce sont ces périodes d’exacerbations qui sont dangereuses (consultations aux urgences…).
Au contraire, l’activité physique augmente les capacités respiratoires, l’endurance, les capacités musculaires et permet de diminuer l’essoufflement. La pratique sportive régulière améliore le contrôle de l’asthme, la forme physique et le niveau de tolérance à l’effort. C’est également une activité sociale participant au bien-être psychologique, aux échanges amicaux, au renforcement de la confiance et de l’estime de soi.
Là encore, c’est au professionnel de santé d’adapter le traitement pour que l’effort physique soit fait en toute tranquillité respiratoire avec prise du bronchodilatateur 15 à 30 minutes avant l’effort, voire association à un corticoïde inhalé ou à un traitement oral par du montélukast qui peut avoir un intérêt dans l’asthme d’effort.
Plus maintenant. En cas de nécessité d’un traitement de fond (crises plus de 2 fois par semaine, toux prolongée liée à l’asthme qui réveille la nuit, limitation à l’effort) l’adolescent(e) pourra disposer d’un traitement, adapté aux plus de 12 ans, qui combine en un seul inhalateur un bronchodilatateur longue durée d’action et un corticoïde, à utiliser en traitement de fond et en cas de crise, ce qui permet de simplifier en n’ayant qu’un seul dispositif.
Aucune contre-indication sportive en cas d’asthme. Au contraire, la pratique régulière d’un sport est bénéfique. Elle doit s’accompagner d’une discussion avec le médecin pour s’assurer de la prise du meilleur traitement prescrit au bon moment et du suivi des recommandations, essentielle pour mener son sport en toute tranquillité.
Le meilleur sport est celui que l’adolescent préfère. Cependant, il faut avoir conscience que l’inhalation par la bouche de grands volumes d’air froid et sec peut favoriser le déclenchement de crises d’asthme. Un moyen simple peut être de porter un cache-col qui permet de réchauffer et humidifier l’air inspiré. La pratique de l’équitation peut être rendue difficile du fait des multiples poussières et allergènes présents dans les écuries.
La plongée sous-marine avec bouteille n’est pas recommandée, mais il faut en discuter attentivement avec le pneumologue. C’est au professionnel de santé de s’adapter, autant que possible, à l’adolescent et à sa maladie pour que celle-ci ne soit pas vécue comme un handicap.
Tous les produits de combustion inhalés sont des irritants des voies respiratoires. La cannabis peut avoir un léger effet bronchodilatateur au début de l’inhalation qui est rapidement contrebalancé par l’irritation induite par les produits de combustion qui vont déclencher la toux et possiblement la crise d’asthme.
Asthma is a deceptive disease, with multiple symptoms indicating its’ onset and continues to kill between 900 and 1000 persons per year in France, irrespective of age. Every 2 weeks, in our country, there will be a teenager that dies
The warning signs must never be ignored, especially if one or more of them are present:
Asthma is indeed under-diagnosed but can also be over-diagnosed. It is therefore necessary to know the onset signs that we have cited above. One of these signs, whether alone or in combination, should lead to consulting a doctor who may or may not diagnose asthma. Ideally a pulmonologist should confirm the diagnosis, research the causes, set up the treatment plan and ensure follow-up. Regardless of age, the problem of patients with consulting their doctor explains the under-diagnoses.
Sometimes asthma is wrongly diagnosed as in the case of hyperventilation syndrome. This can mimic an asthma attack and be treated as such, without the medication having any effect. It is revealed by very rapid breathing (hyperventilation) and is linked to other symptoms in the body (very fast heartbeat, malaise, "head spinning", tingling in the fingers and around the mouth ...). In everyday language, this is sometimes called spasmophilia, tetany crisis or anxiety attack. Most frequently, there is no associated cough. Hyperventilation syndrome is more common in asthmatics and girls. It can be triggered by sport, stress or sometimes for no clearly identified reason.
Ventolin® is one of the treatments for an asthma attack. It is the most well-known, but there are many other inhalers containing bronchodilators. However, when attacks repeatedly occur more than twice a week, additional treatment with inhaled corticosteroids becomes necessary. This is the baseline treatment. The doses are tiny because they are administered directly to the suffering area. There are very few side effects, no weight gain, no need for a special diet. The goal of the pulmonologist is to seek the most minimal yet effective treatment. We are talking about "step-down" strategies (decreasing doses when everything is fine) and "step-up" (increasing doses at certain times when attacks are more frequent).
In an asthmatic person, stress can trigger an attack, and conversely, an asthma attack is a source of stress because it causes anxiety. So how to break out of this vicious circle?
Identify stressful situations to better channel them. Consider talking to someone about it. Do not isolate yourself and try to find answers by simply taking time for yourself:
Understanding the disease combined with correct treatment at the right time will quickly improve breathing and reduce stress.
Adolescence is a period of critical transition. As asthma often begins during childhood, young people begin to reject their disease which results in poorer follow-up of their doctor’s recommendations and inadequately taken treatment. It is therefore essential to help as much as possible by encouraging them to consult a doctor. When a baseline treatment is necessary, there are medications that can help the teen to stick to the treatment plan.
Somewhat true: The regular intake of very large inhaled doses can slow down growth by 1 to 2 cm at the most, but this resolves at the end of treatment. However, a teenager who does not take his controller treatment will have frequent bouts of bronchitis called "exacerbations" for which oral corticosteroids will be given that will also slow down growth, expose the teen to general complications and decrease the quality of his immune system (immunosuppression). It is these exacerbation periods that are dangerous (emergency room visits ...).
On the contrary, physical activity increases breathing capacity, endurance, muscle capacity and reduces shortness of breath. Regular exercise improves asthma control, physical fitness, and exercise tolerance. It is also a social activity that contributes to psychological well-being, to friendly exchanges, to the building of confidence and self-esteem.
Here again, it is up to the health professional to adapt the treatment so that physical exertion is possible with respiratory tranquility, taking the bronchodilator 15 to 30 minutes before exercise, or combined with an inhaled corticosteroid or an oral treatment of Montelukast that may be pertinent in the case of asthma linked to physical exercise.
Not anymore. If a controller treatment is necessary (using a rescure treatment > 2 times / week, a prolonged cough linked to asthma that wakes the sufferer up in the night, limited exertion) the teenager can take a treatment, suitable for 12 year olds and above , which combines a long-acting bronchodilator and a corticosteroid in a single inhaler, to be use as rescue treatment or controller treatment and in event of an attack, which simplifies things by only requiring one device.
Sport is not contraindicated because of asthma. On the contrary, regular practice of sport is beneficial. It must be in conjunction with the doctor’s advice to make sure that the best treatment is given at the right time and that recommendations are followed, which is essential for practicing one’s sport in peace.
The best sport is the one that the teenager prefers. However, one should be aware that breathing large volumes of cold, dry air through the mouth can trigger asthma attacks. A simple way to avoid this may be to wear a scarf that warms and humidifies the inspired air. The practice of equestrian riding may be difficult because of the many dust particles and allergens present in the stables.
Scuba diving with a tank is not recommended, but should be carefully discussed with the pulmonologist. It is up to the health professional to adapt to the adolescent and his illness as much as possible so that it is not experienced as a handicap.
All inhaled by products of combustion irritate the respiratory tract. Cannabis may have a mild bronchodilator effect at the beginning of inhalation which is quickly counterbalanced by the irritation induced by the by-products of combustion that will trigger coughing and possibly an asthma attack.